Mgr Bessi appelle ses diocésains à vivre la communion
Le nouvel archevêque métropolitain d’Abidjan, Mgr Ignace Bessi Dogbo, a pris possession canonique, samedi 03 août 2024, du siège archiépiscopal de cette église particulière. Au cours de cette messe à la cathédrale saint Paul du Plateau, Mgr Mauricio Rueda Beltz, lui a imposé le pallium, en présence de plusieurs évêques du pays et de quelques pays d’Afrique et de l’Amérique. Dans son homélie, Mgr Bessi, a invité ses diocésains, à rendre meilleurs leurs chemins et actes afin de vivre la communion
Mgr Ignace Bessi Dogbo, nouvel archevêque d’Abidjan, a pris possession canonique du siège de cette Église particulière, samedi 03 août 2024, au cours d’une messe, à l’Église cathédrale saint Paul du Plateau. Une belle célébration eucharistique, riche en couleurs et en sons, en présence plusieurs autorités du pays, d’évêques ivoiriens et de quelques-uns venus des pays d’Afrique et d’Amérique, de plus 400 prêtres, de centaines religieux, religieuses et près d’une dizaine de milliers de fidèles laïcs.
Hommage au cardinal Kutwa, invitation à Mgr Bessi à travailler dans ses pas
En lui imposant le pallium, signe d’autorité, d’unité, de communion, lien de charité et force d’âme, avant de l’installer sur sa cathèdre, Mgr Mauricio Rueda Beltz, nonce apostolique en Côte d’Ivoire, a rendu tout d’abord, un hommage particulier au cardinal Jean-Pierre Kutwa qui, après 18ans cède le gouvernail de la barque d’Abidjan, à un autre timonier « pour continuer à naviguer sur les flots de la belle lagune, qui est la vôtre. En pasteur et père, il a accompli son ministère épiscopal au service de l’Eglise et de la Côte d’Ivoire » a reconnu Mgr Beltz.
Adressant ses félicitations et encouragements à Mgr Bessi qui prend la relève, le prélat croit qu’il sera, à la suite de son prédécesseur « un pasteur zélé qui contribuera à l’édification d’une Eglise et d’une société, toujours plus fraternelle ». Quant aux forces vives de l’Eglise d’Abidjan, le nonce apostolique, les a invitées à travailler dans une franche collaboration avec leur nouveau timonier, « chacun avec sa part de prière et d’action, œuvrant l’équilibre de la barque face aux brises » leur a-t-il demandé.
Quitter les chemins de la perversité, de la malice et de la méchanceté
Dans son homélie inspirée des textes du jour, l’archevêque d’Abidjan, a invité ses diocésains, à rendre meilleurs leurs chemins et leurs actes afin de s’ouvrir davantage au Christ dans la communion. Cette exhortation pour lui, n’est pas qu’un simple appel à améliorer ce qui est déjà bon, appréciable a-t-il précisé, mais plutôt, « une vigoureuse invitation à un changement radical à la conversion, à un retour à Dieu et en ses chemins, en quittant les chemins de la perversité, de la malice et de la méchanceté ».
Selon Mgr Bessi, ce serait dépourvu de sens que l’on se donne bonne conscience en partageant avec les pauvres « ce que l’on aurait volé ou extorqué aux autres, parfois même, en commentant des meurtres ». L’on ne peut plaire à Dieu, a regretté le prélat, « avec une conscience qui s’installe dans le mal, pour faire le bien »
Fuir la perversité avec horreur
Rendre ses chemins et ses actes meilleurs, a poursuivi l’archevêque d’Abidjan, cette parole de Dieu, aujourd’hui encore, pour lui, résonne aux oreilles et à la conscience de l’Église ; évêques, prêtres, diacres, religieux et religieuses, laïcs sur « l’oubli de Dieu, l’idolâtrie, le crime, l’insouciance du droit du prochain, l’oppression de l’étranger, de l’orphelin, de la veuve, l’assassinat de l’innocent… le brigandage, toutes sortes de méchanceté concentrées dans la malice » rodent autour de nous cherchant qui dévorer, leur a fait remarquer, le prélat.
Elle frappe selon lui, avec insistance « aux portes de nos cœurs, de nos diocèses, de nos paroisses, de nos communautés ecclésiales de base, de nos congrégations, de nos communautés nouvelles, associations et mouvements ecclésiaux » les invitant, ainsi, à la fuir avec horreur et empressement.
L’idolâtrie de l’argent une catastrophe dans l’Église
Cette perversité du cœur, a-t-il insisté, arrive par un chemin insoupçonné qui s’ouvre avec l’amour de l’argent, que Paul considère selon Mgr Bessi, comme la racine de tous les maux, les exhortant à y prendre garde, pour « ne pas nous laisser prendre au piège de l’amour de l’argent qui est une idolâtrie qui appelle du revers de la main, la perversité » a déclaré l’archevêque d’Abidjan, la qualifiant de catastrophe humaine, morale, intellectuelle et spirituelle, qui peut conduire « à vendre même ses propres parents, à vendre l’Église » a averti le prélat.
Imitation du Christ et adhésion à la synodalité de l’Église
Pour combattre l’amour de l’argent, l’archevêque d’Abidjan, a recommandé aux fidèles du Christ, d’imiter Jésus dans sa relation avec le monde qui l’entourait « Jésus était l’homme du désert parfaitement détaché des biens qui passent, qu’Il mettait totalement et sans réserve, au service de la communauté des 13 et de la charité, auprès des plus démunis ».
Pour le pasteur de l’Église d’Abidjan, c’est dans l’imitation du Christ et l’adhésion à la synodalité de l’Église que se trouvent « les moyens susceptibles de nous rendre victorieux de toutes les tentations de l’amour de l’argent et de la perversité », exhortant ainsi tous ses diocésains, à vivre l’Église synodale « incarnons l’Église synodale, vivons la communion, au service de la mission, soyons des chrétiens synodaux a invité Mgr Bessi.
Être des chrétiens synodaux « c’est être en marche avec tous vers le Ciel où Dieu, nous attend…c’est aussi se préoccuper de tous sans discrimination, c’est prendre soin des plus vulnérables » a exhorté l’archevêque d’Abidjan.
Marcel Ariston BLE, à Abidjan, Cathédrale saint Paul d’Abidjan Plateau